Pourquoi manger végé ?
La viande de porc, le pire en matière d’élevage, les algues vertes en retour

SOMMAIRE

En France, 95 % des cochons sont élevés selon le modèle le plus intensif
Un système industriel et cruel pour ces animaux sensibles
Il existe trois systèmes d’élevage pour les porcs : en bâtiment sur caillebotis, en bâtiment sur paille, en plein air. Même si les photos pour vendre la viande de porc présentent des animaux heureux qui gambadent dans l’herbe, l’écrasante majorité des porcs sont élevés sur caillebotis :
“En France, 95 % des cochons sont élevés selon le modèle le plus intensif : une vie sur du béton, sans paille ni accès à l’extérieur, des truies encagées, des verrats isolés toute leur vie…”3
Ce type d’élevage, pour maximiser les profits, est incompatible avec les impératifs biologiques de cette espèce animale, particulièrement intelligente. Le bien-être animal est bafoué dans l’élevage porcin : les cochons sont parqués, ont très peu de place pour se déplacer. Cette promiscuité n’est pas sans conséquence. Pour éviter les morsures, quelques jours après leur naissance, les cochons ont la queue coupée. En plus de cette mutilation, les cochons ont de nombreuses blessures. Le manque cruel d’espace empêche les cochons d’exprimer leur caractère joueur et leur comportement de fouisseur. .
Des matières fécales en quantité astronomique
En 2017, 57% des porcs étaient élevés dans une seule région: la Bretagne, avec 13.4 millions d’animaux. Cette sur-concentration y induit de nombreuses pollutions, notamment dûes à l’impossibilité de gérer convenablement la quantité de lisier produite (que ce soit par leur épandage ou leur stockage)4.
Dans le Finistère, la concentration d’élevages porcins est l’une des plus importantes d’Europe. Et ces millions de porcs produisent énormément de matières fécales. Sur Reporterre, l’association Eaux et Rivières de Bretagne déclarait « La quantité de lisier, de fientes et de fumier produite chaque année dans les quatre départements bretons équivaut aux déjections émises par 50 millions d’habitants ! 5».
Ces matières fécales qui sont répandues sur les champs peuvent facilement ruisseler vers la mer, entraînant sa pollution et une saturation en nutriments, à l’origine de la prolifération des tristement célèbres algues vertes. Lorsqu’elles pourrissent, ces algues dégagent un gaz mortel, à l’origine de drames humains et animaux.
Un élevage en compétition avec l’alimentation humaine…
En phase d’engraissement, c’est 1 kg par jour de ration qui est donnée au cochon. Or cette ration est composée de céréales (blé, maïs et orge), d’oléoprotéagineux (soja, tournesol et colza), de graisses (graisses végétales et produits laitiers) et de minéraux. Les surfaces agricoles utilisées pour faire pousser ces céréales et oléoprotéagineux pourraient tout à fait être cultivées pour l’alimentation humaine.
…mais aussi la santé humaine
Notes
1- https://agriculture.gouv.fr/infographie-lelevage-francais
2 – https://www.leporc.com/le-porc-en-france/filiere/elevage
3 – https://www.l214.com/animaux/cochons/95-des-cochons-en-systeme-intensif/
4 – https://www.reduirelecheptelfrancais.fr/
5 – https://reporterre.net/Algues-vertes-en-Bretagne-4-points-pour-comprendre-le-probleme
6 – https://www.anses.fr/fr/system/files/ANMV-Ra-Antibiotiques2022.pdf
L’impact des produits laitiers
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